(LISEZ LE TOME 1 AVANT !!)
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue.
Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité... Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de...
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La neige ne tient pas et ne tombera peut-être plus pendant quelques heures. C'est le moment de tenter le coup, car si elle revient, je risque d'être de nouveau coincé ici. Je monte jusqu'au bureau d'Erwin afin de l'informer de mon intention d'aller à Trost.
Je frappe, entre et constate que Livaï est déjà là, avachi dans le sofa, un livre à la main. Il traîne vraiment souvent par ici, et Erwin n'en semble pas dérangé. Il lève les yeux de ses éternels papiers et m'interroge du regard. Je lui annonce que je serais absent car je vais à Trost m'acheter un costume. Livaï baisse le livre devant son visage et je vois ses petits yeux perçants me fixer par au-dessus, l'air de rien.
Erwin croise les doigts sous son menton et me dit que c'est très bien, sans me poser plus de questions. Mais il va plus loin et me propose de m'accompagner car il doit lui aussi faire un achat important. Ah bon, quoi ? Il compte se procurer des lunettes de vue car ses yeux commencent à vraiment à se fatiguer quand il lit longtemps. Ca fait des années que je lui dis de le faire mais c'est une vraie tête de mule.
Livaï saute sur ses pieds, vient s'asseoir sur le bureau d'Erwin - oui, sur le bureau, carrément - et commence à nous traiter de vieillards séniles quand j'ai soudain une idée. C'est sa tenue qui me la donne. Livaï est presque toujours habillé de la même façon, ses vêtements civils sont ennuyeux à mourir et de plus pas adaptés pour la saison. Il doit mourir de froid quand il sort mais il est trop fier pour le montrer. Je propose à Erwin d'emmener Livaï avec nous pour lui procurer quelque chose d'un peu plus chaud. Erwin y réfléchit sérieusement ; après tout, il a tout a gagner à ce que Livaï ne chope pas la mort. Mais il sait pourquoi je le fais, il me connaît. Ce n'est pas par vengeance pour avoir été traité de vieux débris, mais Livaï dépense si peu d'argent que ça en devient ridicule. Disposer d'un ou deux pulls ne lui ferait pas de mal. Et puis on ne sait pas si on aura l'occasion de quitter de nouveau cet endroit avant Yule - j'espère que si, sinon mes plans avec Nanaba tomberont à l'eau...
Livaï proteste tout d'abord, mais Erwin se met de mon côté et affirme que c'est un ordre et qu'il n'y a pas à discuter ; nous irons tous les trois à Trost afin de nous équiper. Livaï se dirige vers la porte en traînant les pieds, enfile son manteau au passage et nous informe que ça le fait chier. Mais il obtempère quand même. Erwin s'habille lui aussi et nous nous retrouvons bientôt dans la cour de la forteresse. Nous marchons à grands pas - Livaï a un peu de mal à suivre -, les mains dans nos poches, jusqu'à la grande route qui relie Shiganshina et Trost, dans l'attente d'une diligence. Livaï n'a même pas une écharpe pour le protéger du froid et ses joues se mettent vite à rougir.
Quand enfin nous embarquons, après vingt minutes d'attente à danser d'un pied sur l'autre, nous sommes déjà bien engourdis. A l'intérieur, une vieille femme avec un grand panier - bien courageuse de braver les basses températures, la mamie - nous regarde avec attention. Ce n'est pas tous les jours qu'on prend la diligences avec trois explorateurs en vadrouille, et pas des moindres ! Je hume, venant de son panier, une bonne odeur de confiture, et, voyant mon intérêt, nous informe qu'elle apporte des galettes à la confiture à ses petits-enfants à Trost. Sympathique, cette mamie. Je n'ai pas la chance d'en avoir une. Et mes deux compagnons non plus. A l'évocation de la confiture, je vois les yeux d'Erwin s'écarquiller légèrement, mais il reste digne et fait semblant de rien.