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Vinchenso.

L'enfer est vide tous les démons sont ici.

La porte que je venais d'enfoncer gisait en débris sur le sol et Nazario,pas le moins de monde impressionné,continuais de chatter sur son téléphone.
Ce type donnait toujours l'impression de s'en foutre de tout,que tout lui passait au-dessus.C'était pour ça qu'on était ami au début,il a trop longtemps pour que les souvenirs ne restent distincts.
On s'en foutait de tout à deux,on était les maîtres du monde ensemble.
Notre apothéose semblait bien loin.Le seul sentiment que Nazario arrivait encore à ressentir pour moi c'était la haine,que j'avais mérité.
Trahir un frère a toujours un prix à payer. 

- Vinchenso ! Quelle entrée théâtrale dis donc !

Il se leva et tourna autour de moi comme pour m'intimider.Je l'attrapai par la gorge et le jetai au milieu de la pièce.Son corps tomba sur le sol dans un lourd fracas et il cassa sa table de salon au passage.
Il grogna en se relevant.

- Je veux la clef.

Nazario me regarde d'abord surpris mais cette émotion mais vite place à l'amusement.Un rire profond et franc tranchait avec l'atmosphère serrée de la pièce.

- Si c'est pour ça que tu es venu c'est légèrement trop tard,il interrompit momentanément son rire pour parler.

Je fronçai les sourcils.

- Comment ça ?
- Disons qu'il y avait plus offrant.

Il craqua ses doigts tout en maintenant un contact visuel.

- C'est sa ta vengeance ? Vendre cette clef à je ne sais qui ? Je demandai sans comprendre ce qui lui fit redoubler ses ricanements.
- Ça une vengeance ? Il manqua de s'étouffer en rigolant avant de reprendre d'une voix froide.Tu verras, quand tout s'éclaircira tu comprendras quelle était ma revanche.

Il lissa des plis imaginaires sur sa chemise complètement ouverte.L'air la dégageait parfois de son torse nu en dessous.

- Maintenant si tu veux bien te casser de chez moi.

Surpris,sans rien savoir répondre,je me détournai du mafieux pour sortir.
Pas encore assez loin je l'entendis cependant murmurer en ricanant pour lui-même :

- Si tu savais que ta clef était plus proche de toi que de moi.

Je fronçai les sourcils.
Plus rien ne tournait rond ici.

Le diable est une femme.Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora