Aujourd'hui,...
— Aaaaaah ! j'hurle en me réveillant avec une angoisse oppressante qui comprime mes poumons.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je suis toute tremblotante, fatiguée, mon cœur bat fortement, je suis en transe... J'ai beaucoup de mal à reprendre mon souffle. Et plus j'essaye, et plus j'ai du mal. Qu'est-ce que j'ai ?
— Doucement ! Doucement !... j'entends ma psy me réitérer ce mot une dizaine de fois, mais cela est certainement du à mon inconscient qui est un peu déboussolé.
Je tente de suivre son conseil, mais c'est très difficile. Mon organisme ne répond pas à ma demande.
— Voilà ! Respire calmement !
Je m'efforce de récupérer le contrôle de mon corps, mais ce n'est pas si simple. Je suis encore très faible et très troublée par ce qui vient de se produire.
— J'étais enceinte... J'ai perdu mon bébé... peut-être mon unique chance de devenir mère. J'étais enceinte, moi ? je ne cesse de me le répéter, comme si cela était irréel et allait me faire sentir mieux.
Mais ce n'est pas le cas ! Je suis de plus en plus agitée.
— Amélia ! Revenez avec moi !
— Je ne me sens pas bien ! je prononce avant même de comprendre ce qui m'arrive.
C'est la fin de ce calvaire !
— Restez avec moi !
— Tout va bien ! Restez calme ! me demande Jane alors que je reprends doucement conscience.
— Où suis-je ?
L'endroit semble avoir changé. C'est très lumineux ! Le soleil rechausse mon visage. Serais-je au Paradis ?
— Amélia ? Vous m'avez fait une grosse frayeur ! Comment vous vous sentez aujourd'hui ?
— Je suis au ciel ? Vous êtes un ange ?
— Vous êtes désorientée ! On vous a juste changé de chambre afin de vous avoir au plus près. Vous ne pouvez pas rester seule pour le moment.
— Où suis-je ?
— Je viens de vous le dire ! Amélia ? Que vous arrive t-il ? Regardez moi !
Mes paupières sont très lourdes. J'ai l'impression qu'elles pèsent une tonne. Pourtant à force de tenter, elles finissent par se relever. Et je découvre les yeux vairons que j'ai l'habitude d'apercevoir ces derniers jours.
— Je ne vais pas bien !
Alors cette agonie est réelle. Je suis encore en vie, si je peux dire cela. Car je n'ai vraiment pas la sensation de vivre, mais plutôt de survivre...
— Non ! En effet ! Mais on va tenter d'y remédier... si vous le voulez toujours ?
Plus je me rappelle des mois passés, plus j'ai envie de disparaître de ce monde. La souffrance qui émane de tout mon corps me terrifie, me submerge au point de ne plus vouloir aller de l'avant.
— J'ai perdu l'homme de ma vie, notre bébé,... je pleurniche. Il ne manquerait plus que j'apprenne que ma boutique a fermé ses portes... Et ce serait la fin !
— Chaque chose en son temps ! Vous ne pouvez pas vous fier à vos souvenirs pour le moment ! Car ils peuvent être mal interprétés ! Nous devons, tout d'abord, connaître la fin de l'histoire avant d'en conclure quoi que ce soit.

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Mon Combat pour le Bonheur
RomantizmA-t-on le droit au bonheur lorsque l'on naît différent ? Je suis née avec une malformation de la colonne vertébrale, ce qui m'a valu une existence un peu, pour ne pas dire complètement de tordu. Ce n'est pas uniquement mon dos qui l'est, non. Mon...