- Monsieur Stilling, pouvez-vous nous parlez de votre ex-épouse ? Demanda maître Mayer en s'avançant vers lui.
- Ma...
Savana retint son souffle. Il venait de s'interrompre dans la rectification qu'il s'apprêtait à faire. Non elle n'était plus sa femme. Pourquoi persistait-il à se persuader du contraire ?
Craignant que l'audience dérape, Savana porta sa main sur le torse dur de son mari, serrant sa chemise entre ses doigts.
- Elle est formidable, déclare-t-il en la regardant une lueur mystérieuse dans les yeux.
Elle se surprit à soutenir son affreux regard avant de baisser les yeux. Incapable de supporter cette paire d'yeux qu'elle cherchait vainement à oublier.
- C'est une femme merveilleuse, elle m'apporte tellement.
- Pourquoi parlez-vous d'elle au présent ? Comme si elle était encore votre femme ?
Max rit...nerveusement. Comme si cette question était ridicule à ses yeux.
- Dois-je vous rappeler qu'elle n'est plus votre femme ?
- Je sais qu'elle n'est plus ma femme, grinça-t-il rageusement.
- Monsieur Stilling, pouvez-vous m'expliquer pourquoi battre à mort votre...merveilleuse femme ? Demanda-t-elle en appuyant sur la fin de sa phrase.
- Je ne la battais pas, c'est faux.
Des soupirs de désolations remplirent la salle d'audience. Savana sentit le corps d'Arik se raidir.
- Vous ne la battiez pas, répéta maître Mayer sèchement ; On relève des traces de coups sur le corps de Savana à trois reprises lors de ses fausses-couches, mais vous ne la battez pas ? Monsieur Stilling vous vous moquez de moi ?
Les yeux cernés, Max esquissa un demi-sourire qui se révélait espiègle.. machiavélique.
Ce sourire qu'elle connaissait si bien la fit frémir de peur. Son cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine si fort qu'elle crut manquer d'air jusqu'à se tenir la gorge.
Comment pouvait-il se montrer si cruel ?
- Monsieur Stilling, que s'est-il passé ce fameux soir ?
L'intéressé continuait à sourire avant de croiser le regard de son avocat qui venait de jeter son stylo sur la table comme s'il venait très clairement de jeter l'éponge.
- Je suis rentré du travail, nous avons dîner et ensuite nous étions dans la chambre.
Il marqua une pause pour feindre un sentiment d'horreur sur son visage tout en secouant de la tête.
- Elle était près de la fenêtre et là je n'ai rien pu faire comme j'ai expliqué aux enquêteurs.
Interloquée, Savana fronça des sourcils. Qu'avait-il pu bien raconté aux enquêteurs ?
- Arik ? Qu'est-ce qu'il a dit ? Demanda-t-elle d'un murmure pressé.
- Je ne sais pas habibti, chuchota-t-il en fronçant des sourcils à son tour.
- Vous maintenez cette version ? Questionna maitre Mayer partagée entre la colère et le désarroi.
- Oui madame.
L'avocat se passa une main sur le visage et se tourna face à la salle en dodelinant de la tête. Savana se redressa sur le banc, le souffle court.

VOUS LISEZ
Dans les bras du cheikh
RomanceEn ouvrant la porte de son cottage un soir de tempête, Savana n'aurait jamais imaginé se retrouver en face du cheikh Dahazar. Et quand celui-ci lui confit être à sa recherche, Savana décide de changer son identité le temps d'une nuit pour plaider sa...