fasol

Porte fermée, fenêtre ouverte, je tourne en rond dans ma chambre, laissant le temps fuir par-delà cette fenêtre et me cherchant des excuses pour le laisser fuir un peu plus loin encore.
Je m'assieds devant la fenêtre, puis j'observe, je contemple le monde tourner, tourner loin de moi. Je ne pense pas être un rouage de ce fonctionnement qui en compte déjà des milliards d'autres. Non, je me considère comme un spectateur, le spectateur de cet immense tournage, le lecteur de ce vaste roman qu'est la vie, accompagnée de toutes celles qui l'ont précédée.
Et puis j'observe toujours, dérangé seulement par les agréables petits clapotis de ma tortue d'eau qu'elle effectue pour me rappeler son existence. Alors, je la regarde, et elle se colle à la vitre transparente qui la sépare de moi. Et enfin, je prends conscience que cette vitre est à elle sa fenêtre, ma chambre son sunivers et moi-même son monde, qui tourne en rond dans cette univers, qui tourne et tourne loin d'elle, et qu'elle observe tourner. Et je comprends  que je suis le monde à son échelle, mais un simple rouage à celle du monde, un simple rouage dans un monde qui en compte déjà des milliards d'autres.
Puis, assis à mon bureau, je me mets à écrire, imaginant des histoires qui prendraient vie juste sous ma fenêtre en m'inspirant de ce grand roman qu'est la vie, accompagnée de celle qui l'incarne; puis j'espère que mes histoires n'existent pas déjà quelque part au-delà de ma fenêtre, hébergés par une autre  des années de cela. 

C'est ainsi que j'écris, que je crée, mais aussi que je vis, et comprendre ce que je fais, c'est comprendre ce que je suis.

Et pour mieux me comprendre, faites un tour à la wattpad académie ;)...
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