désordre

super fin de semaine et plutôt bonne semaine depuis longtemps
          
          je m'installe dans une petite routine après les cours, je mange avec les internes-externes, on fait plus connaissance, le rire s'invite plus souvent dans la conversation, le soir je reste au cdi avec les deux mêmes personnes de la classe pour bosser et elles sont adorables; c'est agréable de sentir que les choses commencent à rentrer dans un certain ordre. un peu rassurant aussi à vrai dire. je suis toujours à la bourre partout, mais j'essaye d'arrêter de courir après tout à la fois, je prends les choses comme elles viennent et essaye de faire de mon mieux. la perspective de moi-même qui commence à faire des choses, à avoir envie de faire des choses tient à distance toutes formes d'inquiétude pour l'instant. je me dis que peu importe à quel point là je croule sous le travail et que c'est le caca, tant que l'envie de travailler commence à venir c'est ok, au bout d'un moment je serai à jour et ce sera super; je kiffe la musique, je passe mes journées à écouter de la musique dès que je peux, j'ai passé mon weekend à écouter et à jouer de la musique; vendredi soir avec quelques personnes de la classe on est restés dans la salle de classe après le dîner à discuter et à jouer aux cartes. on a tellement ri. réconfort. occasion de parler à des gens à qui je n'avais pas encore beaucoup parlé. impression que des liens un peu plus solides se sont créés. sourires. complicité qui pour la première fois ne vient pas des cours et ça c'est juste génial; je me balade au niveau des places dans la classe; cadavres exquis en anglais avec ma voisine; forum avec les anciens de ma filière au lycée samedi matin. je me suis proposée avec le duo avec qui je suis au cdi le soir et une autre personne pour accueillir à l'accueil les intervenants, on a beaucoup ri durant la matinée. j'ai discuté avec des anciens élèves, l'avenir me paraît un peu moins incertain, je me sens un peu plus légère par rapport à ça

en train de regoûter à la saveur de la liberté ????? 
          
          c'est absolument effrayant l'euphorie qui actuellement prend possession de mon corps , j'ai l'impression d'être sous six substances différentes genre wtffff, faut voir comment vers la fin de ma colle de socio j'avais un sourire béat sur le visage que j'essayai de réprimer sans grand succès. du coup oui, plus de ds, ni de colles (sauf en maths, mais ça c'est ok, je kiffe les colles de maths)  jusqu'au concours blancs. la. joie.
          plus besoin de faire et de préparer des trucs pour dans moins de six jours, ça me rend tellement tellement heureuse l'idée de pouvoir avoir un planning de révisions plus libre et réviser ce que je veux au gré de mes envies, et d'apprendre sans être sous contraintes de temps immédiates, à deux doigts de pleurer de joie. je vais enfin pouvoir lire tout ce que je veux lire depuis deux semaines, et apprendre pour apprendre avant tout et non pas pour recracher des choses au ds. miracle!!!!!!
          bon par contre mdr mes deux colles d'aujourd'hui ça a tellement été le maxi caca ptdrrrr. entre "pouvoir exécutif et pouvoir exécutif (1870-1914)" et "la république et les paysans (1870-1918)"  le nombre de mes connaissances sur ces deux sujets se comptaient sur les doigts d'une main...bref le passage était assez cataclysmiquement éclaté au sol, mais au moins c'est passé (haha. traumatisme.) puis en socio, bon, j'ai refait les mêmes erreurs que la dernière fois sur la forme, bref.
          vraiment je suis si heureuse j'ai l'impression d'avoir de nouveau un pouvoir sur ma vie et la possibilité d'exercer mon libre arbitre mdr résurrection de moi-même en fait
          est-ce que ce n'est pas fabuleux d'être à 22 heures déjà dans sa chambre dans son lit et écouter les openings de sao ????!!!!!!!!! ça me rend tellement tellement tellement tellement heureuse!!!!!! en plus je peux enfin rattraper tous mes messages, non vraiment, je me sens actuellement très très capable d'accomplir plein plein de truc c'est génial hihihiihih

jenesaisplusquellesemainec'estmaisc'estok
          
          j'ai fini la condition humaine de malraux, petit coup de coeur ; dernier ds le samedi matin avant les concours blancs, ce qui veut aussi dire que j'ai deux semaines avec un weekend entier hihihi ; joie ; hier je suis retournée à mon lycée de l'an dernier pour présenter ma filière, c'était siiii bien, ça m'a fait vraiment plaisir de pouvoir y remettre les pieds (la nostalgie ne me quittera jamais). un peu la sensation de rentrer chez soi. tristesse vague. j'ai parlé à bien plus de gens que ce que je pensais, revu des amis, passé du temps avec eux, et ça, ça m'a rendu infiniment et sincèrement heureuse. il faisait vraiment froid dehors mais ça ça m'a mis du baume au coeur, et puis, même si je suis très frileuse, j'aime beaucoup l'hiver, je me sens plus enfant, un peu hors du temps, j'ai l'impression que le froid rapproche les gens, rapproche les corps, les coeurs ; j'aime être dans ma grande doudoune, sentir le vent contre mes joues, voir la buée se former quand je respire la bouche ouverte, c'est apaisant ; c'était aussi très thérapeutique comme moment hier, de parler de la prépa à des gens qui n'y sont pas. j'ai essayé de présenter au mieux ma filière en étant objective même si ce n'était pas évident, et cet exercice a de bons effets. prendre du recul, extérioriser, mettre des mots sur ces trois mois passés, se rendre compte qu'il y a eu des bas, mais en fait aussi des hauts. c'est cool ; l'enchaînement de ces événements m'a rendu toute euphorique ce weekend, c'était tout bizarre, mais pas désagréable. j'ai assez hâte des jours qui viennent, où un peu plus de liberté dans mes révisions sera possible, même si bon, actuellement j'ai quelques colles en ligne de mire pour lesquelles je ne suis absolument pas prête mais, ça va aller :)

c'était extrêmement bizzare de revoir des gens du lycée à la cérémonie de remise des diplômes du bac. impression de revoir des gens d'une autre vie. même si je repense environ trois fois par jour au lycée, les souvenirs commencent à se faire brumeux. c'est effrayant. intense joie de revoir des amis, des camarades de classe, des professeurs, et en même temps gros pincement au cœur à l'idée de les voir disparaître à nouveau dans quelques heures. en fait, c'était peut-être même douloureux sur le moment. un petit peu. de revoir des lieux qui jusqu'à peu m'était encore familier. de revoir des visages qui s'évanouissent dans le vent aussi rapidement qu'ils apparaissent. de ressentir cette sensation d'être à peu près à sa place. enfin, plus maintenant. l'univers des possibles qui file entre mes doigts me laisse une pointe dans le cœur. poussière dans l'oeil.
          peur de l'oubli.
          du passage.
          du silence.
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          de nouveau malade, j'ai l'impression qu'il n'y a pas un jour de cette année où je ne le suis pas. jamais en bonne santé pendant plus d'une semaine. c'est affligeant comment je passe ma vie à cracher mes poumons. fatigue fatigue fatigue.
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          dans le métro. j'aime beaucoup être dans le métro. ce serait bien si j'y restais indéfiniment sans avoir de départ ni d'arrivée. je pourrai éternellement être là, à écouter de la musique mêlée au bruit des rails, bouger au rythme des secousses, oublier tout.
          c'est bizarre parfois de se dire que je déteste le concept de l'oubli, mais en même temps il y a des moments où j'ai envie de tout oublier. oublier que l'oubli existe. oublier que j'oublie. que tout le monde oublie. 
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          anniversaire d'une amie, très très heureuse de la voir. bonheur bonheur bonheur bonheur. j'ai revu des gens que je ne vois pas beaucoup, et que objectivement je n'ai pas tant vu que ça dans ma vie, mais c'était si bien, genre profondément et intensément bien. joie. parfois j'oublie cette sensation.
          cette réalisation est effrayante.
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semaine neuf
          (oui j'ai skip beaucoup d'update snif)
          c'est. la. rentrée.
          ?????????????
          c'est actuellement tellement le maxi caca, la prépa c'est le maxi caca, tout est tellement chaotique???? j'ai des colles pas finies, et des exos encore inachevés, beaucoup trop de livres pas lus??? le décès ?????
          mais ça va, inspire, expire, je reste calme, je me sens étonnamment positive quand au déroulement global de cette période de cours. j'ai fait un planning, établi des stratégies de travail et d'apprentissage, et même si je ne me sens pas encore hyper à l'aise dans l'établissement je le connais deja un peu mieux et c'est quand même ça de pris, donc normalement ça devrait le faire ????
          toutefois, la perspective de me trouver demain en cours ne me réjouit pas énormément. même si les années passées j'avais également une réticence en fin de vacances a reprendre le chemin de l'école, j'avais quand même beaucoup hâte de ça puisque j'allais retrouver mes amis et les profs et la classe et ça, ça me rendait vraiment tellement heureuse. actuellement, même s'il est vrai que j'apprécie la classe, qu'il y a des gens adorables et tellement tellement gentils, je n'ai pas pour autant vraiment très envie de les voir. j'ai l'impression qu'on s'entend bien, mais que ça se passe uniquement dans le cadre des cours et de la prépa. je sais pas c'est bizarre. j'ai l'impression qu'on est amis, et parfois j'ai aussi l'impression que pas tellement. objectivement il y a eu beaucoup plus de moment où je me suis sentie seule durant la période septembre-octobre que de moments où c'était le contraire. sur le plan social, j'appréhende un peu. voire beaucoup. 
          on verra bien ??? 
          dans l'immédiat l'objectif est de d'abord trouver le sommeil, et vu la qualité effrayante de mon sommeil ces derniers jours, ça va être long. très long....

semaine cinq
          je passe mon temps à être triste. j'ai l'impression d'être moi-même sans l'être vraiment. d'un seul coup le stress m'est tombé dessus, sans prévenir. je ne comprends pas pourquoi mon cerveau s'obstine à être aussi défaitiste. je ne dirai pas être malheureuse, c'est trop fort, mais pour autant je ne me sens pas heureuse. il y a bien des moments où je suis contente, mais jamais vraiment heureuse, avec la dimension du long terme et ce profond sentiment de bien-être.
          j'ai passé la semaine à vouloir pleurer. la sensation du nez qui picote. les yeux légèrement plus humides que la normale. les pensées qui se replient sur elles-mêmes. c'est insupportable. insupportable parce que l'envie était là mais que je n'arrivais pas à le faire. j'ai l'impression de ne rien maîtriser, de me laisser dépasser par le cours des choses, de juste vouloir mettre tout en pause. mais en fait c'est surtout effrayant, mon état 99% du temps me fait juste peur, parce que jamais les cours en eux-mêmes m'avaient donné envie de pleurer. même l'année dernière quand j'étais fatiguée et débordée et stressée je n'avais pas envie de pleurer.
          c'est d'autant plus insupportable qu'une autre partie de moi sait que ce n'est pas normal, que je devrais m'accrocher un peu plus, être optimiste, croire en moi, mais la grande majorité du temps, en cours, je me sens tellement étrangère à ce qui déroule sous mes yeux. étrangère à moi-même également.
          impuissance et résignation.
          factuellement: je commence à vraiment apprécier les cours d'anglais, la maladie s'abat toujours sur moi, les maths je recommence à accrocher, ça a encore été un weekend improductif, j'ai que bossé ma colle de socio que je n'ai même pas fini, j'ai hâte des vacances 
          
          

le seul dimanche depuis le début de l'année où il fait beau j'ai la maxi crève et je suis clouée au lit
          mdr
          grosse ambiance
          (non.)
          j'avais oublié à quel point c'est horrible d'avoir le nez bouché, mal respirer, éternuer toutes les trois secondes, et avoir l'impression que la tête va exploser
          du coup mdr pas fait de philo ni d'histoire ni de maths ni de français
          quand je disais que la prépa ressemble à une quête secondaire dans ma vie ce n'était vraiment pas une blague
          j'ai quand même essayé de faire de l'économie étant donné qu'il s'agit de mon prochain ds, restitution: j'ai ouvert le livre dans lequel j'ai des chapitres a lire, j'ai lu le premier, ça allait, j'ai lu le deuxième, tous les deux mots je devais revenir sur les précédents pour comprendre le sens de la phrase, je suis allée me recoucher, hmmmm
          .....
          bon au final j'ai quand même lu ce que je devais lite parce que bon il ne faut pas abuser c'est quand même la prépa (??) mais waouh je crois que je n'avais même pas deux neurones fonctionnels toute la journée
          de toute façon c'est la faute au ds de maths, fin pas au ds lui-même, qui était plutôt sympathique (même si j'ai pas compris plein de trucs), mais à la salle du ds où il faisait genre terriblement froid ????? les moulures au plafond et la hauteur sous plafond monstre c'est incroyable je ne dis pas le contraire, mais par contre la capacité de la salle a se chauffer est extrêmement nulle bouhhhh mais aussi ça n'a aucun sens qu'il fasse aussi froid alors qu'on est en septembre. en plus c'est extrêmement chiant car j'ai tout le temps les mains glacées du coup pour faire mes devoirs je suis obligée de porter des gants alors que je suis chez moi et qu'il fait pas si froid parce que sinon je n'arrive pas à écrire ?????
          ehhhhhhh
          whaou
          depuis le début de l'année il n'y a pas un weekend où je bosse vraiment la décadence là 
          heureusement demain je commence à dix heures
          je vais survivre 
          (j'espère)
          
          
          

semaine quatre
          (on n'est pas dimanche mais c'est aps grave c'est moi qui fait la loi ici)
          bilan très concis de la semaine: je kiffe l'option chinois; le théâtre c'est très fun; petit coup de mou en éco; les sommes c'est maxi cool; ça mange du radioactif à la cantine et de la soupe immonde; je mange de la nourriture comestible mais surtout un minimum appétissante à la sandwicherie du lycée; je perds mon téléphone; je suis élue délégué ?????????? (oui je suis maxi, genre MAXI choquée de ça premier degré c'est tellement inoui et wtf j'avais tellement envie de raconter ça là mais ptdr je n'avais plus de tel)????????; je retrouve mon téléphone; incompréhension en socio; fatigue du vendredi; premier ds de maths et de l'année et maxi deter!!!!; j'admire les moulures de la salle de ds au lieu de réfléchir ptdr; je vais à la bibli hihi trop cool; j'ai un début de crève, moins cool; j'éradique des pandémies (qui lira comprendra)
          franchement, pas si mal et c'était la semaine de la fin de la tristesse??? enfin plus de joie que de plainte (j'ai été vraiment insupportable et aigrie ce mois honnêtement shame on me)!!!! j'ai l'impression de retrouver une personnalité perdue depuis juin c'est très agréable comme sensation??? je commence à m'investir dans la prépa et dans la vie en général, je me suis sentie excessivement heureuse par rapport aux circonstances ie la diminution des jours, le froid, la pluie, le début des ds, mais it's fine, je ne gère absolument pas la fougère mais j'ai un super mindset de je vais beaucoup bosser je kiffe bosser et je vais slay alors que pour l'instant je n'ai concrètement pas fait grand chose mdrrrr donc c'est ok!!! en vrai c'est siiii bien d'être contente et optimiste et dans une perspective de whaou les gens sont incrrrr et je vais leur parler comme la personne absolument pas sociable que je suis mdrrrr bref comme quoi septembre je le vis toujours démesurément mal mais après un mois tout recommence à devenir supportable hihihihhiihihi

semaine trois
          j'ai (très légèrement) appris de mes bêtises de la semaine dernière sans pour autant vraiment changer ma conduite irresponsable jusqu'à maintenant mais c'est ok. plus sérieusement c'était une meilleure semaine, mais en même temps, je sais que c'est peut-être aussi parce que j'ai eu un peu moins espoir en une sociabilisation possible avec les gens dans ma classe surtout que j'ai toujours l'impression que je n'arrive pas à sociabiliser, du coup ouais, c'est un bien qui cache un mal ??? je ne sais même pas pourquoi ça me prend tellement la tête, je pourrais juste me dire que ok, fuck it, j'arrête de vouloir être amie avec tout le monde, c'est pas grave, pas dramatique, mais whaou ça me rend effroyablement apathique. j'ai toujours et tout le temps l'impression d'être là sans être là, et à défaut de participer aux interactions sociales, je commence à développer l'observation intense de ces dernières hmmmm
          sinon première colle: ça s'est bien passé, la prof est trop mimi, et j'ai hyper kiffé l'échange qui a suivi, ça a dissipé le brouillard dans ma tête concernant l'économie donc très contente; je crois que j'aime bien l'exercice de la colle au final ? 
          en fait le problème que j'ai actuellement avec la prépa c'est que j'ai l'impression que ça me déçoit et je n'ose pas le dire car je sais que j'ai énormément de chance d'être là où je suis et en plus tout le monde a l'air de méga kiffer sauf moi genre wtf?? ce n'est pas aussi stimulant que ce que je pensais, et c'est certainement pas aussi stimulant que l'an passé. ce qui m'agace aussi profondément c'est qu'en théorie c'est méga cool et intéressant mais que là dans les faits ça ne l'est pas. j'ai l'impression de perdre mon temps en cours franchement je serais beaucoup plus efficace si je travaillais chez moi à ce stade (d'ailleurs les seuls moments où j'aime et j'arrive à travailler c'est quand je suis seule a la bibli, ça veut un peu tout dire je pense mdr)

mon écouteur gauche vient de décider qu'il allait rendre l'âme hmmm c'est perturbant de n'entendre de la musique que d'un côté. un peu désagréable. soit.
          là tout de suite maintenant il fait incroyablement beau. je bénis l'existence du soleil. la vie — la prépa — ne me semble plus si horrible et insurmontable (probablement que demain je le penserais de nouveau mais laissons ça a demain).
          après trois semaines passées à jouer la girouette (entre d'autres rôles que sont ceux du touriste et de l'acariâtre) je me fixe enfin quant à mes options ?? miraculeuse illumination ???? évidemment j'ai choisi la seule option à laquelle il y a encore une semaine je n'y songeais absolument pas, et à laquelle je n'ai jamais songé en fait. si il y a deux mois on m'avait dit que j'allais choisir ça, je me serais rit au nez
          mais bon, si je suivais mes plans ça se saurait, et probablement que je ne serai même pas là aujourd'hui à discuter de cela mdrrrr