elie Libong

Entre rêve et réalité, entre le palpable et l'imaginaire, parfois la frontière devenue floue disparait dans les songes.
Un homme se pense seul dans un train qui avance à toute allure, il voyage à travers ses pensées, à mesure qu'avance le train, se dessine une histoire, fragmentée et incomplète, une histoire qui se complait à défier le temps. 

Finalement ne serait-il pas une histoire sur le temps ?
Un homme assit sur son siège face au temps, avec ses questions :

Qu'est-ce que le temps ? Existe-t-il vraiment ?
Qu'est-ce que la lumière ? 

Toutes ces questions l'ont suivi toute sa vie, elles berçaient ses nuits et le réveillaient aussi...
(GÉNIE RÉECRITURE) 


Je repense encore à toutes ces nuits blanches, à ces heures de cours dont je me dispensais, préférant aller au lac. 

Je repense encore à ces rêveries conscientes qui m'apportaient à chaque fois une réponse, à ces nombreux soirs, au café du coin, avec quelques amis, où nous parlions science, physique et musique et après quelques verres nous parlions femmes ; ensemble, nous refaisions le monde... 
Je repense encore à ces centaines d'heures passées dans mes songes, à ces tonnes de feuilles raturées, gribouillées et remplies avec une application imperturbable, quasiment maladive. 
À tout ce temps passé sur mon lit, couché, les yeux levés vers le ciel à penser le monde. 

Je voulais comprendre ce qui m'entourait, expliquer les phénomènes naturels, j'avais des questions, des incertitudes et je voulais des réponses. 
Je voulais comprendre le monde. Pour cela, il me valait le mettre en équation. Quelque signe arithmétique, juste quelques-uns, pour expliquer absolument tout ce qui nous entoure. Prendre les planètes et les comètes, les soleils et les étoiles, attraper les systèmes solaires et les galaxies, la plus petite des particules et l'infiniment grand, les condenser, les malaxer et les réduire en une suite de signes...  (extrait de mon roman GÉNIE RÉECRITURE)