JolLoje

Salut toi. Tes poèmes sont cool sa m'inspire pour mes texte rap

    milieSuecat

    C'est tellement inspirant de savoir que tu as eu un bac scientifique mention très bien tout en étant littéraire!

    JeannotNimes

    @ Rosaniam  Mes correcteurs ont estimé les copies que j'ai rendu à la mention TB. En ressortant du lycée où j'ai récupéré les résultats, j'ai croisé ma prof de SVT de première S, avec laquelle j'ai connu de grandes difficultés. 
    Je lui ai fait une courbette : "Madame, je vous tire ma révérence".
    Elle a TRÈS légèrement souri, hoché la tête.
    
    Qu'elle aille ou bon lui semble ! Moi, je trace une route qui m'appartient

    JeannotNimes

    C'était il y a deux bonnes semaines, je me trouvais alors au lycée, dans la file d'attente sempiternelle de la cantine ; là, il y avait foule. Flanqué de deux amis hilares, nous respirions les odeurs de transpirations issues de cette masse sourde. 
    
    L'un de ces deux amis, précédemment engagé dans une discussion avec l'autre, se retourna vivement vers moi pour un coup de main calculatoire : " Thibault, quarante divisé par sept ?" me demanda-t-il tout sourire.
    "Euh, à peu près cinq et demi... pourquoi ?" lui répondis-je.
    
    Là, une jeune fille de Seconde, comme nous dans la file, se retourna vers moi avec une expression étrange, quelque peu obtuse.
    
    Je réalisai alors que pour aboutir à cet évènement d'une portée infinitésimale, ce calcul mental fait par-dessus la jambe dans la file de la cantine, il s'était déroulé un an d'une filière qui m'avait fait développer mes compétences de calcul, à un point qui m'a semblé tout d'un coup phénoménal. 
    Dans le regard de cette fille de Seconde, je me retrouvai avant les primitives, avant les dérivées, avant les nombres complexes et les équations du second degré. 
    
    J'ai pris donc la mesure de mon parcours depuis deux ans de cours.
    
    Lycéens, étudiants et collégiens, faites donc de ce que l'on vous apprends des instruments de liberté, car il est toujours possible de devenir plus rapide et d'étendre sa capacité de compréhension à ce qui vous paraissait incompréhensible. Travaillez votre regard sur ces concepts, ces calculs, ces histoires et ces lettres ; ainsi vous en sortirez plus éclairés, et vous viendrez à bout des plus intimidantes études.
    
    Votre ami,
    Thibault Desbordes
    • JeannotNimes

      Peut-être bien c'est à moi auquel il ne faut pas grand chose pour que je réfléchisse... Mais ce n'est pas le propre des artistes, d'autant plus qu'un artiste est tout sauf éclairé quelquefois. Mais il y a les politiciens (si, si, ils doivent le faire), les stratèges, les joueurs de cartes et d'échec, et enfin disons des gens éclairés... Après, tout ce large monde ne le fait pas de la même manière, comme l'on se doute bien ! ;-)
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    • ceven007

      @ThibaultDesbordes Tu viens de découvrir la Liberté.  
      La vrai liberté reste le savoir.
      Celui qui évite de croire l'individu qui crie le plus fort.
      (sauf quand il a raison ... lol)
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    JeannotNimes

    Lyon, les grands soirs
    
    Un éclat de caillou ricoche dans le noir,
    Coup par coup du granit, du schiste et du goudron.
    Voici le quais du Rhône, le moment des grands soirs :
    De la foule indigène émane un gai ronron...
    
    Vous voilà accroupi, sur l'herbe, face aux cygnes,
    Comme un jeune poète portant ses rêves aux yeux ;
    Une bière à la main, le sac à la consigne,
    Vous êtes là, bien loin, épanoui tel un dieu
    
    Auprès de grands amis, affranchis de nos sciences ;
    Ils sont bien trois ou quatre, et vous incarnent Lyon.
    Vous buvez leur accent - la mémoire en Provence -
    Et renversez la tête au son doux d'un violon...
    
    Thibault

      JeannotNimes

      Je me suis lavé sur la crasse des routes ;
      Pavané, ahanant, aux frontières d'histoires
      Qui n'ont pour le commun qu'un vague appel — sans doute,
      Et qui levaient en moi une étrange mémoire...
      
      Un croquis de ma route en tenait lieu de carte.
      Je traversais des villes à qui je souriais
      Avec pour tout attrait, et mon sac de Salparte,
      Et avec pour voyage un ciel qui m'appuyait.
      
      Là tout se réveillait ; j'alternais vert et ville
      Et j'entendais l'humeur des chasseurs qui beuglaient
      Ou, blotti derrière un parapet, sous la pile
      Quand n'ai-je pas souri quand des feux m'aveuglaient !
      
      T.

        JeannotNimes

        Réponse aux "Paroles dites de l'Antéchrist" — G. Dufour :
        https://www.wattpad.com/331765008-la-ratière-paroles-dîtes-de-l%27antéchrist
        
        Le chant du charmeur de serpents
        
        novembre 2016
        À Guillaume Dufour.
        
        carrefour à misère
        vous fûtes au versan,
        Du faîte où écrivèrent
        Un double frère du temps.
        
        ouvert à quelques mains
        sous veines prophétiques,
        Nos perfusions antiques
        Y sont pour les prochains.
        
        Vous fûtes aux premiers cieux ;
        Je fus au ciel béant :
        à la croisée des dieux
        nous croisions des géants.
        
        C'est l'âme anamorphique
        l'esprit travers néant
        Qu'ensoleillée putride ;
        nous ne sommes qu'avant.
        
        T.

        JeannotNimes

         Lettre à plus tard
        
        	Car plus j'avançais sur la voie du sublime, plus ma norme s'allongeait, et plus je m'éloignais du lycéen. Le poète part, ravissant ma conscience. Ne pars pas plus loin, poète ; stoppe ta course le temps d'un an, car l'âme que tu emporte est la mienne et que mon corps est lycéen.
        	Ne sépare donc pas davantage ma conscience de la vie que mène son corps, ne la rend pas davantage étrangère au monde où elle est née et suppure, car elle lui appartient pour une année encore.
        
        Je te sens pressé. Je sais. 
        Mais s'il te plaît. 
        Cet écart te rends toi-même muet.
        
        	Tu mourrais peut-être si ton pas revenait en arrière, mais tu peux rester là où se pose ton pied. Masque-toi à ton propre regard, et ne reviens pas ; immobilise-toi. Reste coi, et comprend qu'il te faut être patient, en tâchant de l'oublier sitôt ta course reprise. 
        	Cet écart t'enchaîne comme il fait languir mon corps, mais il n'est pas temps encore. Non, il n'est pas temps de tirer des conclusions, ni même de réfléchir à cet éloignement.
        
        Poète, tu es furieux et passionné. 
        Lycéen, tu es captif et devenu aveugle. 
        Oubliez. Oubliez pour l'instant.