Apprendre à survivre

Chronique terminée !
Comment imaginer qu'à la mort de maman et ma fraiche adoption par des cousins lointains en Corse je serais prise dans le cercle de la violence, la drogue et les crimes ? Kidnappée, violée, frôlant la mort à de nombreuses reprises. Qui est le plus vicieux ? Comment s'en sortir lorsqu'on ne peux compter que sur soit même.

* * * 

Moi : Je ne serais jamais à toi Ilias, même dans 10 ans je me refuserais toujours à toi. Jamais, tu m'entends ? Jamais.

Je pointe mon doigt en sa direction pour appuyer mon propos quand il donne un grand coup sur la table avec son poing, cette fois c'est moi qui aie touché la corde sensible.

Ilias : Personne ne viendra jamais te chercher ici Valentina et crois moi bien, de gré ou de force tu vas passer le restant de ta vie, aussi longue soit-elle, ici, avec moi.

* *
Il allume une cigarette et le serveur, à ce moment précis, apporte différents plats, du houmous, des salades, des brochettes, kefta... l'odeur me fait saliver et mes yeux s'écarquillent devant cette opulence de nourriture.

Ilias : développe, qu'est ce qui te rendrait heureuse

Moi : ta mort.

Ces mots sont sortis avant même que je n'ai le temps de les stopper dans ma bouche, Ilias visiblement est aussi déconcerté que moi.

* *

Aymen : Je sais tout en ce qui te concerne, quand est-ce que tu comprendras ça ?

Mon cœur se réchauffe en l'entendant prononcer cette phrase avec aplomb.

Aymen : Ça te ressemble pas d'aller à ce genre de fête.

📲 Moi : ... Je sais... Mais personne ne me trouvera ici...

Aymen : Ils sont déjà là.

* *

Je le regarde lever une nouvelle fois le couteau, ses yeux sont rouges pleins de tristesse et soudain une détonation, légère, presque silencieuse, et un cri. Son cri. Rauque, il lâche le couteau qui retombe à coté de nous, au ralentit il me regarde et murmure un "je suis désolé", presque inaudible, et s'effondre. Et s'il savait à quel point moi-même je suis désolée.