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Partie Khadija
Toute la nuit j'avais réfléchi et élaboré mon plan. C'est vrai que j'avais quitté tôt l'école mais je n'avais jamais arrêtée de m'instruire et ce à travers la lecture. Tous les matins en allant au boulot j'achetais le journal quotidien que je lisais en cour de route.
Aussi Oncle Saliou connaissant mon goût pour la lecture m'y encourageait en m'achetant tout roman qui lui passait sous la main.
Ainsi je savais qu'en ce 21eme siècle, frapper une personne pouvait occasionner jusqu'à 6 mois d'emprisonnement ferme. Aussi, à 20 ans, on ne pouvait me forcer au mariage, j'étais majeure et vaccinée.
Le lendemain a six heures du matin, j'étais déjà levée et je pris une douche difficilement tellement j'avais mal. J'avais même peur d'avoir une côte cassée.
Dans la chambre j'essaye avec peine de trouver quoi porter car mes habits étant tous déchirés. Finalement je porte mon choix sur un des ndokétes (robe longue bouffante) de ma grand-mère et pris le peu d'économie qui me restait.
Heureusement pour moi, j'avais caché l'argent à l'intérieur d'un des coussins. Je me retournais et regardais une dernière fois la chambre que j'avais partagée avec mamie pendant plus de 20 ans, sachant intérieurement que je n'allais plus jamais y revenir, puis direction l'hôpital.
Là-bas la doctoresse qui m'avait soignée était si choquée par mes bleus qu'elle me fit une ordonnance exagérée à montrer à la police.
Ordonnance
La victime :
- incapacité de travail de deux mois,
- 36 bleus,
- deux entorses, une au bras et une autre à la cheville,
- lèvre fendue.
Après être passée à la pharmacie pour acheter mes antidouleurs, je prie le taxi direction le marché. Il me fallait une robe assez décolletée pour ne rien cacher de mes bleus qui étaient déjà très visibles à cause de mon teint très clair.
Connaissant bien le marché, je me dirigeais directement chez Halib, un libanais qui vendait les plus belles robe dans tout Ziguinchor. Quand il me vit il pâlit.
- Ma fille qu'est-ce qui t'es arrivée ? Qui est le fou qui t'a fait ça ?
- Dit plutôt les fous mais je n'ai pas le temps de t'expliquer je dois aller au commissariat et il est presque 9h. Je voudrais m'acheter une robe élégante pour montrer mes bleus.
Il me regarda avec un sourire espiègle et se dirigea dans un coin de la boutique pour me sortir une robe noire très classe et belle.
En sortant de la cabine d'essayage les yeux de Halib brillaient en me regardant. La robe épousait tout mon corps et s'arrêtait juste après mes genoux, elle n'était pas vulgaire mais me rendait désirable malgré mes blessures. Halib me l'offrit sous prétexte que je lui avais souri pour la première fois.
En descendant du taxi qui m'avait amené au commissariat je me mis à boiter. N'est-ce pas que la doctoresse a dit que j'avais une entorse à la cheville.... ?! lol
Le commissaire Malik était un de mes plus grands admirateurs, il venait tous les mardis à la boutique pour acheter un tissu et me faire les yeux doux. Dès ma descente du taxi je fus escortée par deux policiers. Halib, connaissant tout Ziguinchor avait dû les avertir. A mon entrée dans son bureau le commissaire Malik eu la même réaction que le libanais mais lui, son regard était d'une telle intensité que j'en frémis. Il devait faire 1,65 m et avait un ventre tellement gros que ça lui déformait le corps mais quand il criait on savait que c'était le chef.
- Ho ma princesse, ma douce, mon hirondelle, que s'est-il passé ? Qui a osé te faire ça, dis-moi et je le tu, tout de suite de mes propre mains.
Tout en parlant il me fit assoir sur sa propre chaise, s'agenouilla devant moi comme un petit enfant en me regardant avec les yeux étincelant de colère et d'amour. J'eus presque pitié de lui. Je prix un grand souffle et commença à lui raconter ce qui m'étais arrivé. A la fin de mon récit, il se leva d'un bon et appela tellement fort ces gars que j'en sursautai. Ha ils vont vraiment regretter ce qu'ils m'ont fait.
- Allez tout de suite chez Saliou le vendeur de tissu et amenez-moi tous ce qui bouge. Les salauds, ils vont voire, je vais leurs pourrir la vie.
Et moi voulant en rajouter je me jette sur lui et commence à pleurer. Je crois que c'était le plus beau jour de sa vie.
- Il ne faut pas oublier mes grands oncles, ils ont dit qu'ils allaient me marier dimanche.
- ha ces vieux fous.
Je le regarde nonchalamment et j'ajoutais de façon subjective que je ne voulais me marier qu'avec un homme qui puisse me protéger. Je ne pensais pas être un si bon comédien mais j'étais tellement omnibulé par ma vengeance que je ne voulais pas réfléchir sur les conséquences de ce que je faisais en ce moment-là.
C'est oncle Saliou qui arriva en premier, sûrement averti par Halib avec sa langue bien pendue.
Ensuite les cris de détresse de la sorcière Soukey m'avertit de leur arrivé. Quand on leur fit entrer dans le bureau ou j'étais, ils se figèrent tous en me voyant, comprenant ainsi que c'était moi la cause de leur convocation musclée au commissariat.
Retrouvant leurs langues tout d'un coup, ils se mirent tous à parler en même temps. Il a suffi d'un seul regard du commissaire pour que ces hommes commencent à faire pleuvoir les coups sur eux.
Les uns pleuraient et les autres se tordaient de douleurs mais ce qui me fit surtout plaisir c'est de voire mère Soukey suppliait et pleurait pour qu'on laisse sa famille tranquille. Pendant presque cinq minutes ils furent roués de cou de point, de cravache, de matraque jusqu'à ce qu'ils gémissent affalé à terre exactement comme moi hier.
Alors le commissaire Malik donna l'ordre de les mettre au cachot et me promis qu'ils allaient y rester pendant longtemps.
De nous deux, oncle Saliou était le plus content. Ses yeux pétillaient de joie
- Ho ma fille ta grand-mère doit danser dans sa tombe. Je suis si heureux, tu l'as vengé elle et sa fille. Ils ont vraiment été humiliés.
- Et je n'ai pas encore fini. Soit ils acceptent de régler le problème à l'amiable en me dédommageant une grosse somme d'agent. Soit ils croupissent en prison pour au moins trois mois. J'ai parlé avec le commissaire de mes exigences.
- J'ai toujours dit à Nafi que t'étais très intelligente et que tu savais te défendre. En tout je suis fier de toi.
Juste deux jours et ils se sont plier. Il fallait voire la sorcière Soukey présenté ses excuses, un vrai délice. On me donna la modique somme de 1 500 000 franc et on leur interdit de m'approcher à plus de cent mètre et l'affaire fut classée. Ma vengeance était accomplie.
Aimé, partagé et commenté
Le roman est disponible en E-book, pour l'avoir envoyez un message à beautemaudite@gmail.com

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Beauté Maudite Tome 1
RomanceElle a été maudite dès sa naissance, elle c'est Khadija dont la beauté désarmante ne lui a causé que des tords. Ainsi elle fuit les hommes, les déteste même jusqu'à ce qu'elle rencontre Ibrahim Kébé. Il est beau, il est riche et pour lui aucune femm...